Olympus OMD-EM1, le leger qui fait le poids !
Quand on pratique la photo nature, rapidement, le poids et l'encombrement du matériel deviennent un problème. Un boitier costaud associé à un téléobjectif pro, après plusieurs heures, ça pèse un âne mort et ça prend de la place. Sans compter que lorsque l'on voyage les compagnies exigent des bagages à main de plus en plus légers alors que la raison interdit de mettre en soute un équipement photographique coûtant les yeux de la tête.
D'ailleurs, que l'on pratique la photo de nature ou tout autre domaine de prise de vue, qui ne rêve pas d'un boitier léger avec plusieurs objectifs poids plume dans les poches ? Ce souci de légèreté ne date pas d'hier, tous les photographes que je connais complètent leur équipement d'un appareil léger pour la balade ou le voyage. Je suis passé par là, j'ai utilisé des compacts et des bridges en compléments de mes reflex plein format ou APS-C. Aussi valables soient-elles, ces solutions ne m'ont jamais vraiment satisfait. Combien de fois j'ai emporté mes reflex par crainte que le compact ne suffise pas et combien d'autres ai-je déploré de les avoir laissé à la maison pour m’alléger avec le seul compact ? Face à ce constat, j'ai fini par remplacer un vénérable Canon série G à optique fixe par un kit Olympus Pen ELP5 avec 14-42mm et 40-150mm. Cet ensemble m'a fait découvrir une nouvelle voie.
Longtemps, j'ai hésité face aux nombreuses critiques lues sur le format 4/3 et les viseurs électroniques pas très convaincants. Cela étant, petit à petit, l'opinion de la presse spécialisée sur le bruit jusqu'à 1600 iso et sur la qualité des viseurs s'est grandement améliorée. Alors, j'ai fini par me laisser tenter par ce petit boitier sur lequel je peux monter des objectifs interchangeables. Rapidement, j'ai découvert que la qualité d'image soutenait facilement la comparaison avec celle de mon Canon 7D, y compris dans la gestion du bruit. Quant à la visée, le viseur additionnel s'avère parfaitement exploitable même s'il n'atteint pas la finesse et le confort d'un viseur optique. Résultat, mes reflex restaient de plus en plus à la maison au profit de ce micro 4/3 a qui j'ai vite offert des objectifs complémentaires. Le 9-18mm et le 45mm f1,8, tous deux des poids plume, se trimbalent avec plaisir dans une poche sans la moindre fatigue même après des heures de balade.
Soyons justes, cet EPL5 n'est pas parfait pour toutes mes pratiques photographiques. En aucun cas il ne remplace mes reflex pour partir en safari. Cela dit, il m'a forgé un nouveau regard sur le micro 4/3 au point de me laisser séduire par l'OMD EM1 et là, on change de monde. Avec ce boitier très performant, on vient côtoyer les reflex haut de gamme, le poids en moins ! Je vous entends déjà avancer vos arguments contre le micro 4/3 en évoquant la difficulté à obtenir de beaux flous de fond, l'impossibilité d'agrandir fortement, l'autofocus des hybrides inférieur à celui des vrais reflex, le manque de longues focales pro, etc. Bien sûr, tout ceci se défend et loin de moi l'idée de le contredire. Pour autant, ces points méritent d'être clarifiés par des exemples concrets issus du terrain. Ensuite, chacun juge selon ses propres critères, car nous le savons tous, en photographie, il n'existe pas de solution parfaite, tout est affaire de compromis. Chacun doit faire ses choix selon les éléments qu'il juge prioritaires en acceptant les concessions que ce choix engendre. Pour ces raisons, mon propos n'est en aucun cas de vous convertir à l'OMD, mais plutôt, après deux ans d'utilisation, d'illustrer ses caractéristiques et nuancer les limites que l'on a coutume de lui opposer.